Adopter les bons réflexes face à la faune sauvage en difficulté
Les martinets noirs
Les Martinets noirs (Apus apus) sont des oiseaux migrateurs présents en Suisse de mai-juin à août, voire septembre pour les retardataires. Ces oiseaux ont la particularité d’avoir de très petites pattes et de longues ailes, ce qui leur permet de parcourir de très longues distances sans se poser. Néanmoins, cette morphologie est problématique lorsqu’ils se retrouvent à terre. En effet, ils ne peuvent pas décoller du sol seuls.
Si vous trouvez un martinet au sol, vérifiez d'abord s’il est blessé (sang, ailes asymétriques, faiblesse…). Si c’est le cas, il doit être apporté sans délai à un centre de soin.
S’il ne présente pas de blessure, examinez la longueur des ailes : si le bout des ailes se croise sur plus de 1,5 cm, alors l’oiseau est normalement en capacité de voler. Si vous pouvez le peser, un martinet adulte doit peser entre 35 g et 45 g et avoir le bout des ailes qui se croise sur 1,5 cm pour pouvoir être relâché. Dans ce cas, placez-vous dans une zone large et dégagée sans obstacles (comme un stade de foot ou un champ fauché), tenez le martinet dans votre main posée à plat, et surélevez-la le plus haut possible. Un martinet en bonne santé devrait pouvoir s’envoler seul de votre main sans impulsion. S’il ne s’envole pas ou s’il retombe, il est probablement faible ou blessé et aura besoin d’une prise en charge.
Si le bout des ailes se croise sur moins de 1,5 cm ou ne se croise pas, alors il s’agit d’un jeune qui n’est pas encore capable de voler. Dans ce cas, l’idéal est de le replacer dans son nid si possible, sinon apportez-le à un centre de soin. En effet, les parents ne nourrissent pas leurs petits tombés à terre, en raison de leur morphologie.
N’essayez jamais de nourrir un martinet vous-même, car leur bec est très fragile et le nourrissage demande le savoir-faire de professionnels. S’il a besoin d’une prise en charge, placez-le dans un carton fermé percé de petits trous d’aération, ajoutez une bouillotte s’il est faible, et apportez-le au plus vite à un centre de soins pour la faune sauvage. Évitez autant que possible les manipulations, car le plumage d’un oiseau peut rapidement être abîmé, ce qui pourrait le condamner.
Il existe également le Martinet alpin, ou Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba), qui est beaucoup plus grand et qui, comme son nom l’indique, possède un ventre blanc. La prise en charge est la même que pour le Martinet noir, à la différence qu’il doit peser au minimum 80 grammes pour pouvoir s’envoler.